Les Special people Sillages Paris nous inspirent par leur style, leur parcours, leur façon de vivre leur vie ou leur rapport au parfum. Sillages Paris est une maison de Haute Parfumerie qui veut célébrer l’originalité et la singularité : à la fois dans le parfum, et dans les personnes qui le portent. En effet, nous pensons que chacun d’entre nous est spécial, donc chaque parfum devrait être spécial. Du coup, on fait parfois des rencontres que nous avons envie de partager avec vous. Ceux qu’on appelle nos special people peuvent être des gens que l’on croise, ou nos propres clients qu’on adore rencontrer. Pour chacun de ces gens spéciaux, nous avons créé le sillage parfait.
Pour notre sixième article special people, nous vous présentons Johanna Faye, une danseuse et chorégraphe issue du hip-hop, qui fonde en 2015 la compagnie Black Sheep avec Saïdo Lehlouh. Elle est également membre du collectif FAIR-E qui assure la direction collégiale du Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne depuis janvier 2019. Et vous l’aurez peut-être aperçue dans le clip “Jalousie” d’Angèle, ou pendant le OFF du Festival d’Avignon 2019 avec FAIR-E. Une présence douce et puissante qui se manifeste sans grand discours, mais avec l’autorité et la sagesse d’un corps et d’un esprit 100% libres et 100% alignés. Remember her vibe.

La danse comme vecteur de découverte de soi
Johanna dégage une sagesse instinctive et naturelle : on la sent vivre au sein d’un univers où tout fait système. 100% alignée avec son corps et avec qui elle est, Johanna se laisse guider par son instinct dans son art comme dans sa vie. Petit à petit, elle trace son chemin, et est en train de marquer le paysage actuel de la danse en France.
A la rentrée, vous pourrez la voir dans son duo ISKIO au Centre culturel l’Imprévu, à Saint-Ouen-l’Aumône. Télérama en dit ça : “Saïdo Darwin et Johanna Faye, deux danseurs-chorégraphes hip-hop dont on commence à parler depuis quelque temps, ont créé un duo intitulé Iskio, dans lequel ils réinventent les mouvements d’une histoire d’amour d’aujourd’hui.” Ca joue le 13 septembre, et pour réserver c’est ici.
Ouverture de la communication avec son corps
Johanna a commencé à danser “sur le tard”. Elle grandit en banlieue parisienne où elle découvre le Hip Hop et le Break à 17 ans qui lui révèlent sa passion. Puis elle entre à l’Académie Internationale de Danse où elle apprend le Jazz, le Contemporain et le Classique pendant un an. Pour ensuite partir au Brésil où elle danse au sein d’une compagnie pendant quelques mois. Peu à peu, elle cherche à se challenger avec des choses plus difficiles. Elle développe rapidement son propre vocabulaire corporel et devient chorégraphe. A travers Black Sheep ou FAIR-E, Johanna promeut une vision quasi politique de la danse, qu’elle voit comme un vecteur d’engagement.
Pour elle, le corps est sensible, il est ancré dans nature et permet d’ouvrir tous nos sens. « La danse est un outil de communication avec moi-même. Elle me permet d’être au plus proche de ce que je ressens, même quand je ne peux pas forcément mettre des mots dessus. Quand je danse, je n’ai plus besoin de penser. Je suis dans mon corps, dans mes sensations, dans mes émotions, dans mon présent. »
Johanna Faye semble être une vieille âme
En l’écoutant, on a l’impression d’entendre une sagesse ancienne. C’est une vision de la vie où rien n’est contrôlable ni permanent, mais tout est beau et lié ensemble. D’où son approche “pas prise de tête”, concentrée sur le présent. Elle accueille ses émotions et ses sentiments et les ressent, les observe, sans les magnifier plus que nécessaire. « Je ne fuis pas la souffrance : je trouve que la souffrance peut être belle! Mais je ne veux pas que la souffrance me définisse, que ce soit elle qui me rende vivante. Je ne veux jamais aller dans le dramatique, rien n’arrive dans la vie qu’on ne puisse pas assumer. »
“Dans une société de l’accélération et où la consommation d’images semble de rigueur, Johanna Faye appuie sur pause et propose, avec Afastado em, une distorsion temporelle durant laquelle trois femmes aux parcours et horizons différents ne cessent de cheminer seules et ensemble.”
Ce qui l’inspire tous les jours, c’est les gens, qu’elle observe beaucoup. « Je suis fascinée par les gens, je trouve que tout le monde est beau. J’ai parfois l’impression que tout le monde est peint à l’encre de Chine… Je peux regarder quelqu’un cligner des yeux pendant des heures par exemple… »
Be yourself, everyone else is taken.
La danse lui a permis très tôt de se connaître et de se découvrir. Le rapport au corps n’accepte aucune fausseté, et c’est ce rapport qui conditionne son authenticité hyper naturelle. Johanna peut dire des choses comme “Ta vérité me va.” qui posent le décor. « Ce que j’aime, c’est quand les gens restent eux-mêmes, ancrés en eux-mêmes. Je déteste prétendre. On se rate à vouloir prétendre être autre chose, c’est significatif d’une estime de soi qui n’est pas bonne. » On sent comme une urgence et une évidence d’être soi-même. Et pour Johanna, vivre sa vérité, c’est accepter d’être naturel, et différent, de ne pas toujours rentrer dans des cases. « Quand t’es artiste, tu ne rentres déjà pas dans les cases. D’ailleurs ma compagnie s’appelle Black Sheep (mouton noir en anglais ndlr). »
C’est peut-être le fait d’être maman depuis 3 ans qui accentue encore cette conscience. Cette nécessité de déconstruire les faux-semblants, les étiquettes et la déconnexion avec soi-même et les autres. « Être mère, c’est fascinant parce que tu fais naître un être humain neuf. C’est-à-dire un être qui n’a que ses sens et aucune construction sociale, et qui est beaucoup plus riche de nuances. En fait, l’intelligence émotionnelle des bébés est beaucoup plus grande que la nôtre. D’ailleurs, la naissance de mon bébé m’a rendue beaucoup plus vivante à chaque instant. »
Arrêter de se prendre la tête avec la beauté
Malgré le fait que le corps et le “physique” soient au centre de son art, le rapport de Johanna à la beauté passe au-delà des normes. Le rapport au corps se fait plus organique, la beauté se cherche dans le naturel et dans la force des sensations. Du coup, n’allez pas chercher des tips de routine beauté élaborées chez elle : « Je n’aime pas qu’on me dise que je suis belle. Je ne peux rien y faire. Ma mère est assez coquette et elle a très peur de vieillir. En revanche, moi je suis dans l’extrême inverse. Mon seul produit de beauté presque, c’est un pot de beurre de karité que j’ai ramené d’Afrique et qui me sert à tout. Aujourd’hui quand je me lève, je me douche, je mets du karité, du déo fait-maison et puis du parfum. »

« Les odeurs pour moi c’est super important, ça m’inspire, ça m’excite… J’adore la rose, la fleur d’oranger, le jasmin, le musc, la bergamote… Pour moi les odeurs, c’est la maison. Ça me pose dans mon corps. Dans ma lessive je mets de l’huile essentielle de patchouli, mais je ne pourrais pas le porter sur moi. Je garde aussi toujours dans mon sac de l’huile essentielle de lavande, que j’utilise quand je suis stressée. »
Johanna et ses parfums-peau
Alors que certains d’entre nous aiment entretenir une garde-robe de parfums, d’autres sont fidèle au leur très longtemps. Certains aiment changer selon leur mood ou leur tenue, d’autre portent religieusement le leur comme une seconde peau. Johanna est de ceux-là : le parfum ne doit pas gueuler, c’est sa peau et son identité. Loin des parfums trop littéraux ou genrés, on voit une constante dans les parfums qu’elle a porté. Des senteurs souvent florales, épicées, souvent transparentes et légères, et avec une touche de notes animales (l’effet peau).
“Tu vas changer de parfum?!”
« J’ai commencé à me parfumer tôt. Quand j’étais petite, le parfum allait avec mon style, en complément ou en contraste. Aujourd’hui c’est plus pour prendre soin de moi. En fait, ça fait tellement partie de moi que j’ai l’impression que si je ne mets pas mon parfum, les gens ne me reconnaîtront pas. Du coup, j’emporte mon parfum partout avec moi. C’est comme ma peau. Quand j’ai dit à un pote que je venais chez Sillages Paris d’ailleurs, il m’a demandé choqué si j’allais changer de parfum ?! »
Spoiler alert : on a réussi à trouver un Sillage parfait pour Johanna Faye 😉 Le Sillage de Johanna est un parfum intime, sensuel et doux. C’est une signature peau qui ouvre sur des citrus lumineux, et dont le coeur floral (une sublime Iris mêlée à la Rose) s’exprime dans un accord “fesse de bébé”.
Le verdict? « C’est devenu mon parfum doudou, du coup j’emporte l’échantillon partout avec moi. Un coup de mou, et je m’en remets une touche à l’intérieur des poignets. Je l’adore, c’est le seul parfum que je peux porter avec celui que j’avais déjà. » Ouf! <3
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