Les Special people Sillages Paris nous inspirent par leur style, leur parcours, leur façon de vivre leur vie ou leur rapport au parfum. Sillages Paris est une maison de Haute Parfumerie qui veut célébrer l’originalité et la singularité : à la fois dans le parfum, et dans les personnes qui le portent. En effet, nous pensons que chacun d’entre nous est spécial, donc chaque parfum devrait être spécial. Du coup, on fait parfois des rencontres que nous avons envie de partager avec vous. Ceux qu’on appelle nos special people peuvent être des gens que l’on croise, ou nos propres clients qu’on adore rencontrer. Pour chacun de ces gens spéciaux, nous avons créé le sillage parfait.

Pour notre septième article special people, nous vous présentons Lili Knight, une artiste et tatoueuse pour qui clairement la valeur n’a pas attendu le nombre des années. “Babytatooer” auto-proclamée, elle officie dans des studios pointus à Paris depuis ses 18 ans et partage son temps entre sa clientèle perso qu’elle marque de ses créations originales, ses études de philo, et des collaborations avec des marques de mode. Son talent d’artiste et son sens du style fascinant en fait effectivement une muse évidente. A l’avenir, on parie tout qu’il n’y a pas que dans le monde du tatouage que vous entendrez parler d’elle.
Le magnétisme et l’anticonformisme coulent dans les veines de Lili Knight
Mon parrain est un grand tatoueur (Yann Black, @yannblacktattoo). C’est lui qui m’a offert ma première machine quand j’avais 15 ans. A 4 ou 5 ans je suis apparue dans un article d’un magazine de tatouage allemand avec lui. On parlait de moi parce que mon parrain s’inspirait parfois de mes dessins d’enfant pour ses tatouages !
Ma mère est dans le monde du spectacle (elle est l’artiste performeuse burlesque Lalla Morte) et elle a toujours traîné avec beaucoup d’artistes. J’ai grandi là-dedans et toute la créativité dans laquelle j’évoluais m’a inspirée depuis petite. J’ai commencé à dessiner très tôt, beaucoup. Le tatouage s’est vite révélé comme un terrain fascinant d’expression, pour lier ma passion pour le dessin, et l’exploration de ce nouveau medium si particulier.
Vers 16 ans je me suis créé un compte Instagram @supachupss pour montrer mon travail et me créer un réseau. Et à 18 ans, j’ai commencé à travailler au Studio Chill or Die, un salon privé à Strasbourg Saint-Denis (@chillordiestudio). Un salon privé ça veut dire qu’il n’est pas ouvert au public, mais que chaque tatoueur a son réseau personnel de clients. C’est-à-dire que les gens viennent donc vraiment pour notre travail, c’est ce qui est intéressant et cool.
L’inspiration N°1 : sa mère
Mon inspiration dans le dessin (et le reste) : ma mère. Par exemple, quand j’étais petite je ne dessinais que des filles, et qui ressemblaient beaucoup à ma mère. J’avais beaucoup de mal à dessiner des garçons, j’étais très inspirée par les femmes. Et puis mon style a naturellement évolué avec mes expériences, et les gens que j’ai rencontré dans ma vie.

Ma mère a fait du burlesque et elle a beaucoup d’amis dans le monde de l’effeuillage qui est un univers très féminin, très glamour… Elle adore aussi les costumes, qu’elle fait souvent elle-même. En fait, ma mère m’a donné une grande culture cinématographique et artistique. Mon père aussi beaucoup, mais j’ai surtout vécu avec ma mère. Ma mère est à la base de tout. Forcément, je suis une fille aussi, donc ma mère a été mon premier modèle.
Comment Lili Knight pratique son art

Ma clientèle est d’abord venue sur mon compte perso (@supachupss) où je postais mes dessins. Mais quand j’ai vu que ça marchait bien, j’ai créé aussi un compte pro @liliknightly. Je pense que ce qui a bien marché c’est que les gens étaient aussi attirés par ma personnalité, mon style… Ensuite avec le compte pro, les gens sont venus pour mon style de dessin, les inspirations que je postais, etc.

Il y a beaucoup de gens qui ont une idée de base, et qui veulent ensuite que je l’adapte à ma manière. Certains ont des idées très spécifiques de ce qu’ils veulent : des choses qui leur tiennent à cœur, comme par exemple un dessin qui leur rappelle quelqu’un de cher etc. Et évidemment, je développe aussi mes propres créations que les gens vont me demander.
Le dessin
Mon processus de création est vraiment lié à l’instinct : je pars d’une idée qui va me mener à une autre idée, puis une autre… Souvent je fais une planche sur un thème, puis je fais un premier dessin, puis des variations originales pour chacun… En phase de recherche je travaille surtout de chez moi, au calme, ou dans un café même ou dans un parc, n’importe où ! Parfois j’ai des idées dans le métro même, que je vais noter pour les développer plus tard chez moi. J’aime bien être tranquille chez moi pour dessiner. Le studio je n’y vais que pour tatouer en fait.
Je dessine beaucoup au micron, un marqueur fin et précis. Le côté épuré est un trait de ma personnalité : j’ai un côté sérieux, rangé et très minimal. Ce style c’est mon moyen d’exprimer ce que j’aime à ma manière : je l’avale et le recrache comme je suis.
Un travail psychologique
Mon travail n’est pas juste un travail manuel. Généralement je passe 2h avec la personne, et j’adore échanger avec les clients. C’est très important de les mettre à l’aise. Il y a beaucoup de tatoueurs qui sont là pour faire leur taff et qui parlent pas beaucoup. Moi j’aime bien comprendre le pourquoi du comment.
Je rencontre beaucoup de gens, je crée beaucoup de liens… Lorsqu’ils veulent créer un tatouage, les gens se racontent assez rapidement. Et parfois, je joue un rôle de quasi psychologue ! En fait, il y a souvent une vraie dimension thérapeutique dans le tatouage. C’est un travail très social parce que les gens me font confiance pour graver leur peau à jamais, et en choisissant un design que j’ai fait ! C’est un honneur de faire ça. Et forcément, ça crée vachement de liens, les gens sont souvent émus…
En plus, certains tatouages que j’ai ait ont une belle histoire : je me souviens par exemple d’une fille qui m’avait demandé de recréer un saxophone à ma manière, en un seul trait. Son père qu’elle adorait jouait du saxo depuis qu’elle était petite et c’était un souvenir hyper fort. Et elle voulait lui rendre hommage. Après son rendez-vous, elle m’a même envoyé une vidéo de la réaction de son père en découvrant le tatouage! C’est génial, j’ai un peu l’impression d’avoir une petite partie de moi qui se balade dans le monde, sur quelqu’un!
Et artistique
Il y a des gens pour qui c’est très esthétique aussi. Ceux-là sont plus dans une démarche artistique où ils viennent décorer leur corps comme une toile vierge. Le dessin en lui-même aura dans ces cas-là plutôt une sens par rapport au moment où il aura été fait. Et c’est un truc de dingue aussi quand ça arrive! Parce qu’il arrive d’avoir une idée à telle heure, un client vient me voir et aura aimé cette idée, et trois jours après elle vivra sur sa peau. C’est quand même incroyable.
Il n’y a pas que dans le tatouage que vous risquez d’entendre parler de Lili
Je ne fais pas encore d’entretiens au préalable d’un rendez-vous. Je pourrai le faire quand je serai plus âgée et je consacrerai plus de temps à ce travail et que je prendrai des rdv précis pour des très grosses pièces etc. Mais aujourd’hui je ne travaille qu’un jour par semaine parce que je suis étudiante à côté !
Je suis en philosophie, j’ai fait les arts appliqués et mon grand but c’est de faire une école d’art. J’ai fait de la philo parce que je voulais avoir des enseignements pour me développer personnellement, et les cours me permettent d’avoir une certaine liberté. Mais suivre le cursus dans le but d’avoir une licence, ça m’intéresse pas. C’est juste parce que la philo m’intéresse. Et puis ça peut avoir un lien avec ce que je dessine. Ensuite pour l’année prochaine je vais changer. Je pensais à l’histoire, au cinéma, il y a plein de différents domaines qui m’intéressent… Je verrai bien ce que j’ai !
En général, je peux pas faire qu’une seule chose dans ma vie, c’est pour ça que je touche à plein de domaines, je sais que si je faisais qu’une seule chose je m’ennuierais. Et c’est aussi pour ça que je ne fais pas que du tatouage aujourd’hui : je ne veux pas me lasser et je veux garder ça comme une passion. Je veux lier plusieurs choses qui m’intéressent, pouvoir vivre de plusieurs choses et de toujours rester excitée par chaque activité. J’aime beaucoup le cinéma, la vidéo, la réalisation, la photo, pourquoi pas jouer aussi, y a tellement de choses qui m’intéressent ! La peinture aussi…
Les modèles de Lili
J’ai jamais eu d’idole, j’ai admiré beaucoup de gens mais j’ai jamais eu de lubies en me disant que je voulais avoir la même trajectoire. Ceux qui m’ont le plus inspiré c’est les gens que je connais très bien : mes parents, leurs amis, des gens que je connais assez bien pour connaître leur personnalité et ça, ça peut vraiment inspirer. Les gens dont je ne vois que le travail, ou même limite des interviews, c’est trop loin de moi pour que ça puisse attirer de l’admiration. J’aimerais être mon propre héros !

Premiers souvenirs olfactifs
Ma mère a toujours porté le même parfum depuis qu’elle a 18 ans, et dès que je le sens j’oublie même que c’est un truc de marque (c’est un Burberry). Mais pour moi c’est SON parfum. Et je ne l’ai jamais senti chez quelqu’un d’autre. C’est un vieux parfum que la marque ne fait plus je crois, et maintenant il est très difficile à trouver. Du coup elle en porte un autre aujourd’hui, mais elle en avait acheté des flacons en réserve. Son nouveau parfum sent la fleur d’oranger, la mandarine, il sent la madeleine…
J’ai toujours admiré les gens qui n’ont eu qu’un parfum toute leur vie et c’était vraiment LE parfum qui les définissait. Et quand j’étais petite je rêvais de trouver un parfum qui me définisse, qui soit MON parfum et que les gens quand ils le sentiront ils se diront « ça c’est Lili ».
Lili et le parfum
J’aime beaucoup le parfum depuis toujours. Quand j’étais petite j’aimais surtout des trucs très sucré, très vanille, mais bon ça c’était à 13 ans… Il y a des odeurs que je trouve complètement addictives et pour moi l’odorat c’est hyper fort et très lié aux souvenirs. Les odeurs me rappellent des gens, des environnements, un souvenir, de manière très immédiate.
Les odeurs que je déteste c’est des parfums très très forts comme Shalimar. J’aime les parfums frais et les parfums androgynes, ceux qui n’ont pas de connotations masculines ou féminines. C’est pour ça que je porte parfois un Gucci pour homme, mais sur moi ça fait pas du tout parfum de garçon. J’aime beaucoup les odeurs fraîches et rondes, pas trop lourdes et qui s’imposent trop. J’aime quand mon parfum se sente quand je fais la bise à quelqu’un, mais pas un truc qui englobe tout un périmètre dans l’espace.
Je suis ravie du sillage que j’ai trouvé, je le porte tous les jours : c’est un mélange entre le réconfortant, le chaud, et le très frais. J’aime bien les choses un peu contrastés, ni trop ambré ni trop frais c’est un parfait équilibre des deux.
Le Sillage de Lili : un bosquet de fleur des champs sur de la mousse, pour un accord bucolique et frais.
Restons en contact! Rejoignez le gang sur Instagram 🙂
Social