Pour notre 13e article Special People, nous vous présentons Lea Avazeri (@lea_avzr), une karatéka championne du monde et quintuple championne d’Europe. Membre de l’équipe de France de karaté depuis 2013, elle devait se présenter au Tournoi de Qualification Olympique prévu à Paris du 8 au 10 mai 2020. Mais le report des Jeux Olympiques de Tokyo à 2021 à cause de la crise du Coronavirus a repoussé la consécration… Alors peu importe, nous on a été fascinés par cette femme complètement BADASS qui passe les compétitions comme une tornade. Et on a voulu vous en parler, pour que vous puissiez la suivre dans cette année de préparation avant les qualifications. Ultra compétitive, cette grande athlète ne se satisfait que d’une chose : la première place. Chez Sillages Paris en tous cas, on est tous à fond derrière cette championne toutes catégories.
Les Special People Sillages Paris nous inspirent par leur style, leur parcours, leur façon de vivre leur vie ou leur rapport au parfum. Sillages Paris est une maison de Haute Parfumerie qui veut célébrer l’originalité et la singularité : à la fois dans le parfum, et dans les personnes qui le portent. En effet, nous pensons que chacun d’entre nous est spécial, donc chaque parfum devrait être spécial. Du coup, on fait parfois des rencontres que nous avons envie de partager avec vous. Ceux qu’on appelle nos special people peuvent être des gens que l’on croise, ou nos propres clients qu’on adore rencontrer. Pour chacun de ces gens spéciaux, nous avons créé le sillage parfait.

Le parcours de Lea Avazeri
Lea Avazeri : J’ai commencé le karaté lorsque j’étais enfant, et ensuite tout s’est fait naturellement. Petit à petit, j’ai commencé à gagner des compétitions nationales, et puis j’ai été sélectionnée pour l’équipe de France à 14 ans. Enfin il y a deux ans, quand le karaté est (enfin!) devenu un sport olympique, je suis venue m’entraîner à Paris pour ne faire que ça.
Etrangement, les gens ne s’en rendent pas compte, mais il y a beaucoup de femmes karatékas. Et en Equipe de France il y a plus de femmes que d’hommes! D’ailleurs en compétition, les équipes féminines sont bien meilleures que les équipes masculines. L’Equipe de France féminine est même la plus titrée de toutes les équipes de karaté du monde. Et les hommes sont loin derrière nous.
Equilibrer sport et études
Après un an passé à Paris à me concentrer sur l’entraînement, je viens de rentrer à Marseille dont je suis originaire pour reprendre les études. Car ça ne me convenait pas de ne faire que cela tout la journée. Le fait d’aller aussi à l’école m’aide à m’équilibrer.

Par ailleurs, suis très proche de ma famille, de mes parents, de mes grand-mères. D’ailleurs, ma plus mauvaise année sportive a été celle pendant laquelle j’étais à Paris, parce que j’étais loin d’eux! Mon entourage participe beaucoup à mon équilibre et ma réussite.
Aujourd’hui, j’ai des horaires aménagées évidemment, mon école est au courant de mon programme. Je fais une école de design, mais je ne sais pas encore dans quelle spécialité je me dirigerai l’année prochaine. J’hésite entre graphisme et publicité, ou design d’intérieur et l’architecture. Les deux me plaisent.
Un programme en béton armé
Lea Avazeri: La question de l’équilibre avec la vie sociale ne se pose pas vraiment. Je vais à l’école le matin, et ensuite je travaille beaucoup seule avec mes coachs. Et j’ai régulièrement des compétitions qui me prennent beaucoup de temps.

Le karaté m’a aidé à me canaliser quand j’étais enfant. Mais maintenant je ne me rends plus vraiment compte de la dimension mentale. Car à ce stade de compétition ce n’est plus seulement un art martial, c’est vraiment un sport de haut niveau. On ne fait plus de kata par exemple (ndlr. enchaînement de techniques réalisées dans le vide simulant un combat réel), on ne fait que des combats. Et beaucoup de préparation physique. Mais c’est vrai qu’on perd un peu la dimension “philosophique”.
En général je suis assez stressée, je me mets beaucoup de pression. Je ne me mets jamais dans une position de gagnante, rien est jamais acquis. Mais mes coachs me disent que ce stress me sert à être meilleure.
Le tour du monde en 365 compétitions
Lea Avazeri : Ce que je souhaite pour la suite, c’est surtout de continuer à voyager. J’ai eu la chance d’en avoir “pris l’habitude” avec le sport. Par exemple, pour mes compétitions, je suis allé deux fois en Chine, deux fois au Japon, en Russie, à Dubaï… en un an! Mais j’ai envie de voyager différemment, en profitant plus. Grâce au sport, j’ai pu me faire des amis venant du monde entier. En fait, on s’en rend compte lors des soirées de fin des grandes compétitions internationales. C’est toujours drôle de se rendre compte que nous venons de partout.

Il y a plein de pays qui m’ont marquée. Tout d’abord le Japon! Peut-être parce que c’est le pays de karaté, mais au-delà de ça, j’aime tout au Japon. C’est très paradoxal car il y a un côté très traditionnel, mais en même temps ultra moderne. Les gens sont très gentils, très polis, très agréables… J’ai pu visiter des temples, mais aussi le centre-ville de Tokyo! Les contrastes sont fascinants.
Une ouverture sur le monde
Lea Avazeri: L’Égypte aussi m’a beaucoup plu. Et j’ai pu visiter le pays plus en mode “touriste”. Ce qui est magnifique, c’est qu’au-delà des pyramides et des lieux touristiques, c’est un pays marqué par l’histoire. Il y a toujours quelque chose à découvrir. Après le bac j’avais commencé par une fac d’histoire, donc forcément la découverte de l’Egypte m’a beaucoup intéressée.
En même temps à l’époque, je ne m’attendais pas à tant de pauvreté. Et c’est aussi quelque chose qui m’a marquée en Chine ou en Indonésie. Quand on voit la situation dans ces pays-là, ça fait réfléchir. Pour l’instant je ne peux pas voyager avec des ONGs, je ne le fais que pour le sport et je suis logé dans les hôtels… Mais plus tard, j’espère pouvoir le faire.
Les prochaines étapes de Lea Avazeri
Je ne sais pas si je quitterai le karaté un jour. Mais j’ai envie de faire tellement de choses que je me demande parfois s’il restera de la place pour le karaté! En même temps, j’aime tellement ça que je ne sais pas si j’arriverai à le laisser de côté. En fin de compte, je trouverai certainement un moyen de combiner mes centres d’intérêt…
Il y a par exemple une association que j’adore, Fight for dignity qui a été fondée par Laurence Fischer, une grande championne de karaté. Cette association se rend dans les pays défavorisés et associe des actions humanitaires avec le karaté. J’adorerais faire partie de quelque chose comme ça un jour.

Lea Avazeri et le parfum
Lea Avazeri: J’ai toujours envie de me sentir bien dans ma peau, donc je prends soin de moi, même quand je vais m’entraîner. Et le parfum, je trouve que c’est très important. Dans ma famille on a tous un parfum qui nous représente! Nous sommes une famille qui s’est toujours parfumée : c’est comme une identité. Je me parfume tous les matins, même avant d’aller à l’entraînement. Je ne me sens pas complète sans mon parfum.
Il m’arrive d’ailleurs de me parfumer alors que je reste chez moi, juste pour sentir l’odeur dans l’air. Par ailleurs chez nous il y a plein d’encens différents qui viennent d’Égypte. C’est important pour moi que ça sente bon là où je vis.
Mon premier souvenir olfactif c’est le parfum de ma mère qu’elle portait avant quand j’étais petite. Et les odeurs orientales m’attirent beaucoup aussi. J’adore la fleur d’oranger. Le fait que Marseille soit ouverte sur la Méditerranée y est peut-être pour quelque chose.
Le Sillage de Lea Avazeri : Un éléctrochoc frais d’épices en tête. Ensuite, place à la myrrhe torride qui se mélange au fruit. Le tout est boosté par une fumée d’encens vanillé et musqué. Sublime!

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