Les Special people Sillages Paris nous inspirent par leur style, leur parcours, leur façon de vivre leur vie ou leur rapport au parfum. Sillages Paris est une maison de Haute Parfumerie qui veut célébrer l’originalité et la singularité : à la fois dans le parfum, et dans les personnes qui le portent. En effet, nous pensons que chacun d’entre nous est spécial, donc chaque parfum devrait être spécial. Du coup, on fait parfois des rencontres que nous avons envie de partager avec vous. Ceux qu’on appelle nos special people peuvent être des gens que l’on croise, ou nos propres clients qu’on adore rencontrer. Pour chacun de ces gens spéciaux, nous avons créé le sillage parfait.
Pour notre dixième article special people, nous vous présentons Anaïde Rozam, (@anaide.rozam) une gigantesque actrice en devenir. OK là on vous apprend rien, parce qu’elle est déjà énorme. Tout le monde la connaît pour son compte Instagram hilarant. Alors qu’elle le lance il y a moins d’un an (mais des années de boulot!), elle est désormais suivie par tout le cinéma français. L’intelligence et la finesse de son jeu, et la grande humanité qui transparaît dans ses vidéos, la rendent hypnotique. Et pour l’avoir rencontrée en vrai, on peut vous dire qu’elle aussi sympa et sage qu’elle paraît.
Repérée par Brain Magazine comme l’une les nouvelles humoristes d’Instagram, elle n’a pas laissé le cinéma indifférent non plus. C’est grâce à ce truc en plus qu’Anaïde a récemment été repérée par une agence d’acteurs – et on parie des millions que ça n’est que le début. On a HÂTE de voir ce que le destin réserve à cette belle personne ultra-talentueuse!
D’où elle sort, Anaïde??
J’ai toujours voulu être comédienne, je fais des cours de théâtre depuis des années. Mais en finissant le lycée j’ai voulu me lancer et faire une école de théâtre à temps plein. Mes parents m’ont tout de suite dit que c’était mort! Ils m’ont dit que j’étais bien mignonne mais qu’il fallait que je fasse des études. Donc je me suis posée la question de savoir quelles études m’aider dans ma passion, et j’ai choisi la psycho.
Au départ j’étais un peu vénère, parce que je pensais perdre du temps sur mes cours de théâtre. Je jonglais entre la fac et mes 15h de cours de théâtre par semaine en parallèle. Et le problème c’est que j’avais le cul entre deux chaises. En faisant les deux, j’étais ni à fond dans mon théâtre, ni à fond dans la psycho. En plus je n’avais clairement pas le temps d’avoir une vie sociale!
Mais au fil de mes études, je me suis rendue compte que la psycho pouvait m’être super utile. J’ai réalisé que ces connaissances pouvaient notamment m’aider pour l’écriture, pour la psychologie des personnages… Du coup, l’année dernière j’ai décidé de faire une pause dans le théâtre. J’avais déjà fait 2 ans et je voulais finir ma psycho en beauté. Et je me suis promis que l’année d’après (cette année donc!), je me mettrais à fond dans dans le jeu. Et que si ça ne marchait pas je reprendrais un master plus tard… En gros, je me laisse un ou deux ans pour avoir des projets, et avoir commencé à écrire des choses.
Les débuts héroïques
Comme j’ai toujours aimé faire rire mes potes, j’ai décidé d’ouvrir un compte vidéo. D’abord j’ai commencé avec un compte Vine (à l’époque!), mais Vine a fermé, donc ma carrière était fichue!! Mais à côté j’avais toujours fait des stories drôles sur mon compte Instagram. J’avais jamais osé les mettre en feed, je voulais pas m’afficher! Et au fond, ce sont mes potes qui m’ont encouragée. Ils me disaient que j’étais con de faire tous mes sketchs sur des stories éphémères. En réalité j’avais tellement peur de faire des vidéos pas drôles et qu’elles soient tout le temps accessibles à tout le monde!
Et puis un soir, à 2h du matin, je galèrais à dormir et j’ai décidé de me lancer. J’ai ouvert un compte vidéo en privé, je n’acceptais que mes amis au départ. Mais dès que j’ai commencé à mettre quelques vidéos, mes amis m’ont poussée. “Anaïde stp mets-le en public, c’est bien, ça va plaire à des gens!” qu’ils m’ont dit! Sauf que je l’ai mis en public pendant une semaine et je gagnais qu’1 abonné tous les 3 jours… Donc je me disais “Bon bah voilà j’avais raison ça ne marchera pas…“
Et boum, le succès!
Et puis d’un coup, et c’est la magie d’Instagram, j’ai eu plein de followers. J’avais joué une fois dans une vidéo de Mister V mais je faisais vraiment la plante. Enfin je ne parlais pas quoi… Quand j’ai ouvert mon compte je lui ai envoyé un message pour lui demander de jeter un coup d’oeil, et il ne m’a pas répondu. Et puis un mois après il l’a partagé, et là j’ai gagné 20 000 followers en un jour! C’était délirant, il y a quelques mois j’étais complètement inconnue au bataillon. J’ai bénéficié de beaucoup de partages ensuite. Des partages d’humoristes, de youtubers et même d’acteurs.
Depuis, grâce à Instagram, je commence à rencontrer de plus en plus de comédiens qui utilisent les réseaux sociaux comme vitrine. Ça leur sert à mettre le pied à l’étrier, comme moi. Du coup, on commence à se rencontrer, à échanger, on a fait quelques vidéos… Et c’est vrai que ça m’ouvre des portes aussi. Je commence à être un peu contactée pour des choses que j’aime faire…
Il y a une nouvelle génération qui se sert d’Instagram comme moyen pour faire connaître leur travail, et c’est hyper puissant! Je pense qu’il faut s’en servir. Et d’ailleurs ça ne concerne pas juste pour les acteurs, ça permet d’avoir un vrai partage…
Le coup de pouce des réseaux sociaux
Pour l’instant je n’ai pas de chaîne Youtube. Si j’en ai une je pense que ce sera pour réaliser une idée de websérie, un court ou moyen métrage par exemple. C’est une super plateforme aussi pour montrer son travail!
En fait ce que j’adore regarder sur Youtube c’est les formats courts comme Serge le Mytho, Un Entretien, Palmashow, ou Connasse avec Camille Cottin. Tous ces shows sont géniaux! Et en fait, tous ces comédiens se servent de ce nouveau format pour faire du cinéma! Maintenant Camille Cottin c’est une grande actrice. Et elle a commencé par des petits formats style sketchs, caméra cachée…
Les gens se servent des réseaux sociaux pour montrer leur travail de manière de plus en plus sophistiquée. C’est les nouveaux médias de masse. Ce qui est intéressant avec Youtube c’est que c’est 100% public, en fait c’est la nouvelle télé! Et ce qui est bien c’est que tu peux aussi monétiser ton travail. Alors qu’Instagram te bloque au bout d’un moment si tu n’as pas de compte, et pour monétiser ton travail tu dois faire des collaborations. Bref, c’est assez fascinant à quel point grâce à ces nouveaux médias, des gens de plus en plus jeunes deviennent auto-entrepreneurs et arrivent à gagner de l’argent avec ça.
Le process de création d’Anaïde
Je n’écris pas mes vidéos en amont. Mais je les réfléchis et je les montre à mon entourage avant de les poster. Parce que je pense que pour que ça marche, il faut demander l’avis de personnes bienveillantes.
J’ai souvent une idée en tête au départ. Parfois je vais avoir envie de mettre en avant de l’absurde, ou une situation précise, ou plutôt les personnages… C’est pas vraiment de l’impro parce que je travaille pas mal mes vidéos plusieurs fois avant de les poster. Le texte n’est pas vraiment écrit mais les dialogues ont une forme assez précise dans ma tête. En général, je vais faire une première vidéo et je vais l’envoyer à quelque personnes. Après leur retour, je vais la refaire jusqu’à ce que je sois assez satisfaite pour la poster. Donc finalement c’est un truc très construit, mais qui part d’une idée assez spontanée.
Influences familiales
Mes parents sont totalement opposé sur plein de choses! Et je sens de plus en plus qu’ils m’ont chacun apporté différentes choses.
Mon père est psychiatre et il m’a beaucoup appris à analyser, à observer… D’ailleurs je le charrie pas mal parce que c’est un peu une caricature lui-même! Il analyse un peu trop tout! Le personnage du psy dans mes vidéos tient beaucoup de lui. Et c’est clairement lui qui m’a inspiré à faire des études de psycho. D’autre part, il vient d’une famille française assez traditionnelle, alors que du côté de ma mère on est tous un peu des phénomènes!
Ma mère est marocaine, et d’elle j’ai pris le côté un peu famille nombreuse, très très drôle. On parle beaucoup, on se fait rire, on se charrie… J’ai des oncles notamment qui sont hyper drôles, dont un qui est super fort en imitation. J’ai toujours été en admiration devant lui!
Par ailleurs, mes cousins marocains m’ont beaucoup charrié petite pour mon nom. J’étais la seule à avoir un nom français par rapport à eux qui avaient tous le même nom de famille. Ça m’a aidé à avoir beaucoup d’autodérision et à savoir me foutre de ma gueule ouvertement. Et au final, ma mère m’a toujours aidé à garder les pieds sur terre et à vraiment me contenter de ce que j’ai.
Top références de comédiens
En terme d’humour, mes références c’est des gens comme Laura Felpin. Quand tu regardes ses vidéos elle a un don d’imitation incroyable! Mais t’es pas en fou rire devant ses vidéos, t’es en mode “wow qu’est ce qu’elle est forte, qu’est ce que c’est drôle!“. Tu intellectualises en fait, et j’aime bien ce genre d’humour “intelligent”.
Par exemple dans Serge le Mytho, Jonatan Cohen joue un gros mytho qui dit n’importe quoi. Et en fait j’adore parce qu’il me fait mourir de rire mais surtout il y a de l’intelligence derrière. C’est drôle, ce qu’il dit est drôle, la forme est drôle, le fond est drôle, et le personnage est pathétique… Et j’adore quand il y a plein de couleurs dans l’humour. Au-delà de ça, Jonathan Cohen c’est un très bon acteur.
L’humour intello
Contrairement à ce qu’on voit sur Instagram j’aime beaucoup le tragique, ce qui est sérieux, voire triste, et fort. Je ne sais pas encore quelle actrice je peux être, ou si je pourrai jouer ce genre de choses mais c’est quelque chose que j’admire beaucoup. Les acteurs qui peuvent autant te faire rire que pleurer ça me fascine!
En fait l’humour un peu gras ça me fait rire mais je peux être vite blasée. Alors que les humours comme ça je sais pas ça m’émoustille, ça me fait fantasmer, j’adore! Je me dis qu’il y a tellement de choses à analyser au-delà du comique. Ce qui me plaît au final, c’est l’humour limite intello avec une référence, un clin d’oeil, qui me fait réfléchir.
Par ailleurs, je ne filme jamais que ma tête. Parce que j’ai pas encore assez les épaules et le courage de montrer tout mon corps. Et qu’on commente mon corps féminin. La femme à la base peut être considérée comme un objet en vitrine et on va très vite la critiquer sur son physique… Tu vois Louis CK, il est un peu gros et c’est pas le plus bel homme de la Terre mais on s’en fout quoi! Alors que Blanche Gardin on va la critiquer sur le fait qu’elle est un peu vénère dans ce qu’elle dit, qu’elle est petite, que ci, que ça… Mais c’est en voie de changement, justement parce qu’il y a de plus en plus de femmes.
La psychopathe des odeurs
Mon rapport au parfum? C’est pour ça que vous avez bien fait de me contacter! Je suis une psy-cho-pathe en termes d’odeur. Pour te dire, j’adore fumer, non mais sérieux j’adore fumer, oublions la santé et tout! J’adore. [Petit disclaimer : Fumer nuit gravement à la santé!] Mais j’aime tellement pas l’odeur de la cigarette que je me suis mise à la vapote. C’est te dire à quel point les odeurs sont importantes pour moi!
Je base ma vie sur les odeurs en fait. Du coup, je suis capable de refaire une heure de route si j’ai mauvaise haleine. Je suis obligée de me parfumer tout le temps, je mets beaucoup de crème de corps… Parce qu’en fait quelqu’un qui ne sent pas bon ça me gêne, donc j’aime pas puer. D’ailleurs je peux clairement tomber amoureuse d’un garçon pour son parfum. Alors qu’un mec magnifique mais qui pue c’est pas possible.
Et je suis aussi très attachée à des odeurs pour les souvenirs qu’elles me rappellent. Par exemple, l’odeur du cuir de chèvre m’a vraiment marquée et je l’adore. Je suis marocaine, et quand j’allais au Maroc j’allais dans les souks parfois pour me trouver un sac. Et parfois, pour aller dans la boutique de sacs en peau qu’on avait repérée il fallait passer par les stands de tanneurs. Ce sont les gens qui travaillent le cuir, et il y avait cette odeur très spéciale… Ce sac je l’ai toujours d’ailleurs, il sent très fort et tout le monde me dit qu’il pue mais moi je l’aime.
Le parfum
Il y a un souvenir puissant de mon enfance aussi, c’est le parfum de de ma mère. Si jamais elle met un autre parfum je suis en mode “t’es pas ma mère je ne te connais plus“. L’eau de rose aussi est un souvenir fort : il y en a partout au Maroc. Tout est fait à l’eau de rose. C’est pour ça que j’en ai mis dans mon parfum. Et l’ambre aussi, ma mère m’en mettait partout dans mes affaires, et dans les armoires quand j’étais petite. Ça aussi c’est une odeur de mon enfance qui est super forte.
Quand j’étais ado j’ai eu le coup de foudre pour un parfum. Je l’aimais trop, c’était frais et en même temps mignon mais pas trop trop sucré non plus. Et en fait au collège-lycée toutes mes copines avaient le même! Alors que pour moi un parfum c’est ton odeur, c’est ce que tu représentes. Ça fait bizarre quand tout le monde ait la même odeur que toi… Et c’est vrai que le parfum est devenu un effet de mode, il y a des périodes où tout le monde porte le même. Du coup je trouve votre concept très cool 😉
Le Sillage d’Anaïde
Pourquoi j’ai choisi mon Sillage? En fait quand j’étais plus jeune j’étais très parfums sucrés. Genre très très sucrés. J’adorais Black XS, Chloé, le parfum le plus sucré le rose, des trucs un peu trop flash… Je pense que t’es attiré par les choses sucrées quand t’es jeune. Aujourd’hui je pense que je cherche quelque chose de moins évident, un parfum un peu “intelligent”, un peu moins commercial. Ce que j’adore dans mon Sillage c’est qu’il y a un truc un peu oriental, mais pas trop épicé non plus, et ça reste doux. C’est un juste milieu quoi.
Le Sillage d’Anaïde : un électrochoc d’épices en tête. Ensuite, place à un accord baumé. Le tout est boosté par une fumée d’encens vanillé et musqué. Le twist : Une surdose d’extrait de myrrhe, à la fois fruitée et fumée.
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